BIEN-ÊTRE & PERFORMANCE
EN QUOI LE QUOTIDIEN EST-IL SI IMPORTANT ?!
COMMENT L’OPTIMISER ?
Unir le bien-être et la performance, c’est la vision, l’objectif, le pari, l’aspiration de mon travail auprès des animaux depuis que j’ai entrepris de les accompagner par les techniques de soin manuelles et les méthodes de soin naturelles. Je vais donc préciser la pensée, le raisonnement, les principes qui fondent cette vision via laquelle j’aborde chaque animal qui m’est confié dans le but d’optimiser son bien-être – et la performance pour les animaux de sport -. Ces éléments vont répondre aux questions “En quoi le quotidien est-il si important ?!” et surtout “Comment l’optimiser ?”, à l’échelle des principes davantage que des techniques qui en découlent, qui font l’objet de textes à part entière et parce qu’il est interessant de connaitre les principes sur lesquels reposent les techniques. Les 6 principes de la naturopathie accompagnent naturellement ce texte.
– NE PAS NUIRE –
LE BIEN-ÊTRE
L’animal comme tout être vivant a des besoins, physiologiques et comportementaux… plus ou moins spécifiques en fonction de l’espèce, qui constituent le socle sur lequel est basé son bien-être. A ces besoins primaires s’ajoutent de nombreux éléments complémentaires pour aller encore plus loin en matière de bien-être. Les éléments et besoins indispensables au bien-être sont pour certains spontanés (fonctions internes, physiologiques, air, lumière…), d’autres sont dépendants ou encadrés d’un apport/facteur externe (cet apport/facteur externe varie en fonction des conditions de vie de l’animal domestique), nous avons une influence sur tous ces facteurs de bien-être dans la gestion du quotidien de l’animal.
En ce qui concerne les fonctions internes et physiologiques, l’enjeu à l’échelle du quotidien est de limiter au maximum les éléments perturbateurs voire néfastes, et au contraire de rechercher à les faciliter ces fonctions, les favoriser, les soutenir autant que possibles.
C’est le premier principes en matière de bien-être, respecter et considérer l’impact primaire de la physiologie, de l’homéostasie, autrement dit le fameux ‘Ne pas nuire’ d’Hippocrate, principe originellement fondateur des métiers du soin. Le corps naît fonctionnel à son échelle (sauf exceptions) pour assurer son bien-être physiologique et psychique, sous réserve du respect de ses besoins via son environnement et son quotidien. Pour entretenir le bien-être, la première chose à «faire» est d’accorder à ces éléments la place nécessaire pour exercer leur action bienfaisante. Il s’agit de donner plus de poids dans la balance à ce qui entretient le bien-être qu’à ce qui le réduit, il s’agit aussi de trouver le point d’équilibre propre à chaque animal.
C’est là que rentrent également en jeu les techniques et solutions complémentaires de bien-être à la physiologie, pour faire peser la balance du côté bien-être ! En respectant ce principe, les conditions sont réunies pour mener un animal vers l’expression de son plein potentiel et qu’il progresse durablement. D’un point de vue plus large, cette recherche du bien-être, est à l’évidence efficiente en tous points de vue – santé, performances, finances, sécurité, épanouissement etc… -, et mène à la mise en place d’un cercle vertueux pour des résultats durables…
– L’EQUILIBRE SPONTANÉ DE L’ORGANISME VIVANT-
« Tout système vivant revient spontanément à l’état d’équilibre au travers d’une série de processus régulateurs, dans la limite de la capacité d’adaptation de ce système. Ce rééquilibrage permanent dépend de deux paramètres : les ressources de d’organisme vivant et la nature du milieu dans lequel il évolue. »
Loi de l’homéostasie.
– IDENTIFIER LES CAUSES –
Le mode de vie – ou quotidien – est constitué de tout ce que l’animal vit, à chaque instant, et ce que l’animal vit le plus, autrement dit, les habitudes, les activités, les soins et produits auxquels il est le plus fréquemment exposés dans son quotidien, ont une influence plus importante que ce qui est occasionnel (sous réserve de la puissance de l’impact de ces éléments, mais le principe est là).
On peut prendre l’exemple de l’usage d’une selle inadaptée au quotidien et d’une séance de massage dans l’année, c’est l’impact quotidien de la selle qui l’emporte sur la séance de massage annuelle, le dos du cheval reflétera cet impact, malgré toute la bienveillance du masseur (qui cependant pensera à émettre l’hypothèse d’une selle inadaptée pour faire avancer la situation).
Le quotidien représente le facteur le plus influent sur un être vivant et détermine par conséquent ce qu’il est actuellement et en partie ce qu’il sera (reste aux études sur l’épigénétique de nous révéler la proportion précise de son influence, mais l’influence est là et bien puissante).
En effet, un animal présentant un quelconque trouble inconfortable, pour lui ou son entourage, gagnerait potentiellement à ce que certaines modifications soient faites dans son mode de vie, afin de diminuer le poids du coté défavorable de la balance (qui est probablement trop important) et de l’augmenter du coté favorable.
Cela revient à identifier dans le quotidien les éléments défavorables au bien-être (ou favorable au trouble) et les faire évoluer progressivement afin de réduire au minimum leur influence, pour laisser davantage de place à l’action des éléments favorables.
L’exemple du trouble évoqué précédemment est pratique, mais faire varier la balance du quotidien du coté “bien-être” est aussi utile pour optimiser la condition d’un animal sans troubles apparents, notamment dans un but de performance sportive. Il y a également le facteur temps qui amène inéluctablement le vieillissement, et avec lequel la balance est de plus en plus exigeante à mesure que le temps passe, alors mieux vaut s’y prendre tôt.
– CONSIDERER L’INDIVIDU DANS SON ENSEMBLE –
LA PERFORMANCE
Dans la réalité du quotidien, un être vivant et son environnement étant en perpétuelle évolution, variation, la balance peut osciller entre cotés favorables et défavorables, notamment pour les animaux de sport qui sont amenés à beaucoup voyager entre maison et lieux de concours avec les contraintes logistiques qui y sont liées.
Il est alors nécessaire de compenser et d’optimiser autant que possible les périodes les plus exigeantes comme les compétitions pendant et après par un accompagnement rigoureux et une phase consécutive de repos/récupération optimale pour équilibrer la précédente (repos à l’écurie ou à la maison). L’équilibre peut aussi être recherché de cette manière même si cette oscillation reste exigeante pour l’animal.
Le quotidien de l’animal de sport et particulièrement pour les chevaux, est soumis à des contraintes spécifiques, l’animal de sport doit suivre un entrainement adapté pour développer ses performance dans sa discipline, l’entrainement fait alors partie du quotidien de l’animal et a également son influence parmi les autres facteurs. Le cadre et le rythme de vie doivent être compatibles avec cet entraînement, et les compétitions impliquent de nombreux déplacements etc. Mais performance et bien-être son compatibles.
LE QUOTIDIEN
Dans la réalité du quotidien, un être vivant et son environnement étant en perpétuelle évolution, variation, la balance peut osciller entre cotés favorables et défavorables, notamment pour les animaux de sport qui sont amenés à beaucoup voyager entre maison et lieux de concours avec les contraintes logistiques qui y sont liées. Il est alors nécessaire de compenser et d’optimiser autant que possible les périodes les plus exigeantes comme les compétitions pendant et après par un accompagnement rigoureux et une phase consécutive de repos/récupération optimale pour équilibrer la précédente (repos à l’écurie ou à la maison).
L’équilibre peut aussi être recherché de cette manière même si cette oscillation reste exigeante pour l’animal. Pour améliorer le quotidien d’un animal dans le but d’optimiser son bien-être de manière aussi naturelle et durable que possible et de développer ses performances, les domaines suivants requièrent une attention particulière quant à leur qualité et leur quantité : la gestion des phases de repos et d’entrainement, l’espace de vie, son atmosphère globale, les interactions sociales et les soins – gestes réguliers ou ponctuels, alimentation, podologie, choix des remèdes etc…
Les éléments et besoins quotidiens liés au bien-être et au maintient d’une condition optimale de l’animal sont pour la plus part bien connus. Cependant d’une part certains manquent encore de façon plus ou moins chronique dans le quotidien de beaucoup de chevaux et d’autre part, certains domaines en particuliers connaissent aujourd’hui une époque charnière dans l’évolution de leurs usages, qui vient modifier profondément le concept et les mœurs de la gestion de l’animal domestique et notamment du cheval de sport. Voici un bref résumé, rassemblant certains des principes primaires, il est général et non exhaustif, bien qu’il rassemble déjà une bonne base !
ESPACE DE VIE
J’entends par là un accès suffisant (dans l’idéal quotidiennement, sinon plusieurs fois par semaine) à un espace permettant lemouvement et le déplacement (marche, galop…), l’accès à une flore végétale variée (faisant partie de l’alimentation), l’exposition au soleil… En effet ce critère est exigeant en espace, qui est un facteur limitant dans de nombreuses structures de sport comme de loisir, il faut alors faire avec cette contrainte, et aménager quelques espaces ou ne serait ce qu’un, et optimiser le temps passé dans ces espaces libres par chaque cheval.
L’ACTIVITE PHYSIQUE
Elle va en partie avec l’espace de vie pour la partie ‘libre ou autonome’, en fait le cheval doit avoir un maximum la possibilité de marcher, pour son bien-être mental oui, mais aussi pour son bien-être physique, dont par exemple le bon fonctionnement de son sytème digestif. Et la partie initiée/encadrée par l’humain, qui peut correspondre à la fois à une activité de loisir, de détente, ou à l’entrainement du cheval de sport. Quelle qu’elle soit, une activité physique régulière est toujours bienvenue. Un minimum est donc nécessaire mais un excès n’est pas optimal pour autant. C’est pourquoi l’entrainement de l’animal de sport doit également tenir compte de son bien-être et comprendre les phases de repos et récupération adéquats, respecter ses capacités propres, afin de ne pas basculer dans le surmenage. Pour l’animal de loisir l’activité physique doit être suffisante pour entretenir sa condition physique (et l’impact global sur toutes les autres fonctions physiologiques, vasculaires, digestives…).
RAPPORTS SOCIAUX
Une possibilité de contact plus ou moins libre avec des congénères afin de permettre l’expression des comportements sociaux naturels de l’espèce (autres espèces éventuelles pour la découverte et la diversification des échanges). Peut également être incluse dans cette partie l’éducation (qui ne concerne pas que les chiens) qui influencera de manière significative les interactions avec l’humain et le ressenti de l’animal en sa présence que l’on souhaite le plus serein possible, dans l’objectif d’éviter tous stress ou encore mise en danger évitable.
ALIMENTATION / EAU
La base alimentaire du cheval doit être un apport important de fibres (foin), dans l’idéal en disponibilité permanente en filet et d’herbe selon la disponibilité. Apport raisonné d’aliments concentrés si nécessaire, en portant attention à la composition. De plus en plus de professionnels de santé équine et animale parlent des inconvénients de l’amidon à haute dose (contenu dans les graines de céréales, blé, avoine, orge…) pour l’alimentation des animaux et de l’intérêt de choisir des aliments qui en contiennent un part réduite.
Cette prise de conscience de l’impact d’un apport en amidon trop important est relativement récente et fait partie des innovations actuelle quant au respect de la physiologie du cheval, auxquelles il convient de s’intéresser. D’autres composants sont également contestés pour leurs effets comme les sucres ajoutés (mélasse, ‘sucre’..), les OGM, les traitements à effets secondaires des matières premières… L’impact du choix de l’aliment est réel et à considérer, tous ne se valent pas ! L’inclusion d’aliments complémentaires variés, soutenant l’hydratation et l’apport de minéraux et vitamines naturels (fruits, légumes, plantes spécifiques et autres
compléments…) est un réel plus en terme de qualité nutritionnelle. Les produits composés de molécules d’origine synthétique (comme de nombreux voir la quasi-totalité des ‘CMV’ tout prêts) sont de qualité moindre que les naturels, en effet leur assimilation et métabolisation sont réduites et leur origine dépourvue d’empreinte énergétiques issue du vivant, en fait par définition des composants bien moins compatibles et utiles aux organismes vivants.
Le timing de distribution des aliments a également son importance, le foin est dans l’idéal disponible en permanence (sinon donné en premier), les aliments simples à digérer (contenant beaucoup d’eau comme les fruits légumes et plantes), viennent ensuite les aliments concentrés, mais en évitant de précéder les activités physiques d’au moins
plusieurs heures.
L’eau est un sujet à la fois simple et complexe (ou plutôt compliqué), l’étude de l’eau et de son impact sur le vivant est encore loin d’être aboutie, dans le sens où certains phénomènes sont constatés mais restent inexplicables ou inexpliqués. S’ajoute à la matière qu’est l’eau (qui existe sous différentes structures rien qu’à l’état liquide), l’aspect vibratoire (alliance sur laquelle repose l’homéopathie).
On peut alors par principe supposer que l’impact de l’eau sur le vivant peut varier selon la structure moléculaire (liaisons) et l’information vibratoire, pour faire simple. Avant d’aller plus loin, rappelons que l’eau contenue dans les aliments (déjà façonnée et structurée par des organismes vivants) joue un rôle centrale dans l’hydratation, qui est à prendre en compte en complément de l’apport en eau de boisson, d’où l’importance d’apporter des aliments hydratés. En ce qui concerne l’eau de boisson, les travaux de Marcel Violet (et d’autres après lui) ont montré qu’une eau ‘dynamisée’ via un appareil à deux pôles, a un impact sur l’organisme vivant comparable tout simplement à un ralentissement du vieillissement cellulaire. N’est ce pas là une clé de performance à l’échelle cellulaire? L’échelle organique fonctionnelle la plus primaire qu’il soit et composant un organisme que l’on veut lui même performant…
On peut donc miser sur un critère de qualité ou ‘vitalité’ de l’eau, face auquel toutes les eaux ne sont pas forcément égales. Alors quelles sont les meilleurs eaux à donner à nos animaux ? De nombreux ouvrages approfondis abordant la qualité de l’eau de consommation (dans le but d’obtenir une eau de meilleur qualité que l’eau des circuits communaux), parlent de plusieurs systèmes qui reviennent souvent, la filtration au charbon (ou autres filtres efficaces et non toxiques), la dynamisation et les appareils osmoseurs. Les qualités de l’eau de pluie sont également cités (structure moléculaire proche de celle de l’eau cellulaire, pureté minérale… on peut aussi citer la disponibilité en quasi autonomie).
Pour compléter les quelques innovations en cours au sein du monde équin, on pourrait penser à un système d’approvisionnement qui récupère et collecte l’eau de pluie, la filtre puis la dynamise et/ou lui applique un traitement par osmose ! Je n’ai pas connaissance d’un tel système au sein d’une structure équestre mais il existe cependant dans de nombreux foyers, piste à approfondir, pour augmenter la qualité de l’eau de boisson fournie aux chevaux pour soutenir par ce biais également au mieux leur bien-être et leur performance.
SOINS DIVERS
• DENTISTE – L’entretien des dents du cheval est également relativement récent dans les moeurs, et de nombreux chevaux n’ont encore pas vu un dentiste de leur vie ou depuis très longtemps, ce qui est un réel problème initié par la pousse des dents qui forme des pointes au contact des muqueuses de la bouche, aux multiples conséquences (douleur buccale, impact sur la mastication et donc la digestion, l’état, impact sur le système locomoteur…)
• MARECHAL/PAREUR – L’entretien des pieds est tout aussi primordial et lui bien connu (quoique). Cependant les techniques évoluent beaucoup ces dernières années et la aussi on observe une prise de conscience quant au fonctionnement et aux besoins du pied équin. L’héritage du fer systématique pour le cheval au travail notamment est remis en question, de nombreux cavaliers, propriétaires, et professionnels du pied, déférent des chevaux, en équitation de loisir comme de sport avec un très bon fonctionnement du cheval sur le long terme, y compris au plus haut niveau de certaines disciplines. Le fer est-il donc indispensable pour un fonctionnement optimal ? Apparemment non. De nombreuse techniques sont également apparues ces derniers années et constituent des ‘entre deux’ pour répondre au besoin de chaque cheval, sans faire de généralité. Mais le fer n’en est plus une, reste à élargir l’expérimentation sur les diverses disciplines hippiques. D’autre part, pied nu ne doit pas rimer avec pied non entretenu, car même sans poser un fer, tout pied nécessite un parage régulier (et c’est là que le bas blesse, pour de nombreux chevaux de famille pieds nus entre autres, laissés sans entretien.
• SOINS MANUELS (ostéopathe, masseur…) – Ces interventions sont également relativement nouvelles, et de plus en plus intégrées dans le suivi du cheval. Elles sont assurément des outils de bien-être pour tous les chevaux, dans le gestion des tensions pouvant apparaître au quotidien, avec ou sans entrainement intense, donner une analyse de la condition physique du cheval à un instant T via le toucher, lui apporter un moment de décontraction, optimiser son confort, sa souplesse etc…
Ensuite la proportion et la fréquence de celles-ci est à adapter au cas par cas, mais on peut se baser sur le principe suivant: plus on en attend d’un cheval plus il faudra être rigoureux dans le suivi des soins manuels (comme du reste). En effet, une tension chez un cheval en semi-liberté au prè sera probablement moins impactante dans sa vie et sa locomotion, que pour un cheval dont on attend de gagner des courses de groupes 1 ou de sauter 1m60. On ne dit pas que l’un mérite plus de soin que l’autre, mais l’un en a certainement plus besoin que l’autre pour assurer la performance attendue, et surtout plus souvent.
• PRODUITS NATURELS – Vient enfin la fameuse panoplie des produits de soin externes. Ces produits sont les cerises sur le gâteau, ils ne remplacent pas le gâteau, mais font toute la différente entre le gâteau de base et le gâteau excellent 😏 . Il sont des boosters de confort, de force, de préparation et de récupération, de concentration, des soutiens aux systèmes et fonctions physiologiques parfois mis à rude épreuve selon le mode de vie, l’activité de l’animal.
Ils peuvent également accompagner ou succéder un traitement dans ces différentes voies, pour soutenir le bien-être de l’animal. Associer aux soins manuels, les cataplasmes ou applications de produits comme l’argile et les huiles essentielles (en usage raisonnée) décuplent les effets de la séance. Les produits naturels sont des facteurs améliorants, à intégrer dans le quotidien du cheval de loisir et des game changer pour les chevaux de sport, au niveau performance comme bien-être.
Ils peuvent également accompagner ou succéder un traitement dans ces différentes voies, pour soutenir le bien-être de l’animal. Associer aux soins manuels, les cataplasmes ou applications de produits comme l’argile et les huiles essentielles (en usage raisonnée) décuplent les effets de la séance. Les produits naturels sont des facteurs améliorants, à intégrer dans le quotidien du cheval de loisir et des game changer pour les chevaux de sport, au niveau performance comme bien-être.
Comme expliqué pour les CMV plus haut, les produits d’origine naturelle ont l’avantage d’être par définition davantage compatible avec le vivant, même en usage externe ! Ensuite, ce n’est pas le seul critère de qualité et d’efficacité. Un professionnel formé à la naturopathie sera à même de vous conseiller de manière optimale et globale pour répondre aux besoins de chaque animal et tirer le meilleur parti de l’ensemble des produits naturels pour soutenir le bien-être de votre animal. Doivent être pris en compte la qualité, l’origine, la composition, les propriétés, les interactions, les contre-indications… Une fois encore les usages évoluent, certains composants considérés comme inoffensifs il y a quelques décennies sont aujourd’hui plutôt à éviter, d’une part pour leur effets néfastes avérés ou présumés (citons tous les dérivés de pétrole comme le goudron/paraffine/vaseline, les spray à métaux lourds, les perturbateurs endocriniens, neurologiques ou encore microbiens) et d’autre part, car d’autres produits de meilleur qualité les remplacent aisément !
MATERIEL
Le Matériel utilisé au quotidien ou ponctuellement, comme évoqué dans l’exemple plus haut constitue un fort impact sur le bien-être physique et mental de l’animal, en effet, une selle, un filet, une couverture inadaptés infligeant une contrainte ou un inconfort chronique engendreront des tensions voire des blessures qui deviendront également un facteur de stress physique et mental.
L’attention à l’adaptation maximale du matériel à l’animal (et aux disciplines pratiquées) et à l’ergonomie est très importante pour rendre les accessoires équestres les moins gênants possibles pour le cheval. Là aussi des innovations et études ont fait évoluer et ont diversifiés les usages, on voit des types de selle très variés, au niveau de l’arçon (formes, avec ou sans…), au niveau des matériaux etc… la taille de la selle doit aussi prendre en compte la taille du cheval (pour ne citer qu’un exemple, combien de selles sont encore trop longues pour le dos du cheval qui la porte et donc gênante en plusieurs points).
Les filets et embouchures ont aussi bien évolués depuis le filet basique à angles droit et mors, en terme d’ergonomie on trouve aujourd’hui des produits interessants et limitant les gênes et points de pression potentiellement douloureux à terme, les muserolles aussi sont très variées et doivent faire l’objet d’un choix conscient, y compris celui de ne pas en mettre (qui n’est pas réservé à l’équitation américaine, et se voit aujourd’hui au plus haut niveau dans d’autres disciplines), en effet la muserolle a notamment un impact sur la respiration, système qui doit être absolument favorisé autant que possible chez le cheval qui ne respire pas par la bouche même à effort intense, ou encore sur l’extrémité rostrale de l’os nasal qui peut engendrer des douleurs en cas de pression excessive.
Au niveau des embouchures, il y a la aussi immanquablement un choix à faire face à la diversité qui existe aujourd’hui, y compris les embouchures sans mors. Ce choix, d’un point de vue du bien-être de l’animal, doit répondre à deux critères: l’efficacité pour obtenir l’objectif souhaité (discipline, précision, direction etc…) et un confort maximum pour l’animal. Pour accompagner et guider ces choix si besoin, des professionnels existent comme les saddle-fitter pour l’analyse de la selle et bit-fitter pour les embouchures. Petit mot sur les couvertures qui chaque hiver posent tant question au gens de chevaux tant là encore les paramètres sont nombreux.
J’attire ici l’attention sur deux points choisis, d’une part, quand on met une couverture, il faut aussi être en mesure de l’enlever, je veux dire par là qu’un cheval qui a trop chaud n’est pas plus souhaitable qu’une cheval qui a trop froid, quand à certaines saisons on voit une différence de 20 degrés entre nuit et jour en plein soleil avec des chevaux couverts (et pas avec une chemise légère), il y a inconfort. Le cheval a une température de confort bien inférieure à la notre, imaginez vous en plein soleil sous 35 degrés avec une doudoune. Deuxième point couverture, l’ergonomie, chaque cheval que je vois avec une couverture reculée qui lui comprime le garrot et les épaules (jusqu’à parfois ne pas pouvoir se coucher confortablement ou se relever) fait mal aux yeux, sans oublier les conséquences locomotrices à plus ou moins long terme. Pourtant une solution existe: les couvertures ergonomiques qui remontent sur le garrot et l’encolure et même pour certaines rembourrées du garrot jusqu’à l’épaule !
– ENSEIGNER ET PROMOUVOIR LES METHODES NATURELLES DE BIEN-ÊTRE –
Si vous lisez ce texte et que le mode de vie de votre.s cheval.aux est très éloigné des principes présentés ci-dessus, pas de panique. L’important de mon point de vue est d’évoluer progressivement, selon les possibilités et au rythme de chacun, vers la mise en place de conditions de vie adéquates et de travail dans chacun des domaines énumérés ci-dessus, en expérimentant les conseils des professionnels qui nous inspirent, avec enthousiasme et non culpabilité. Pensez à vous faire accompagner. Car chaque pas franchi en conscience vers le vivant est positif, peu importe d’où l’on part, l’important est d’avancer. A une époque où la considération du bien-être de l’animal (de sport comme de loisir) devient une priorité et où la gestion de l’animal domestique connait de nombreuses évolutions et innovations pour coller au mieux aux besoins primaires des espèces, il est plus que pertinent et accessible de viser à allier le bien-être et la performance, en accord avec les spécificités de chaque discipline. Comme l’a si simplement dit Grégory Cottard, membre de l’équipe de France de saut d’obstacle: “Je vois que l’équitation aujourd’hui évolue, avant on les utilisait, aujourd’hui on est des partenaires. Il y a eu tellement de recherches scientifiques en éthologie. Si on ne s’y intéresse pas, c’est qu’on est pas amoureux des chevaux.”
LÉA MONTERO
GLOBAL HORSE CARE
Animal Massage & Naturopathy